vendredi 8 avril 2016

Contrôle écrit: Le dernier jour d'un condamné de victor Hugo

 


EVALUATION (20pts)     

    Elle est fraîche, elle est rose, elle a de grands yeux, elle est belle !

      On lui a mis une petite robe qui lui va bien.

      Je l'ai prise, je l'ai enlevée dans mes bras, je l'ai assise sur mes genoux, je l'ai baisée sur ses cheveux.

      Pourquoi pas avec sa mère ? – Sa mère est malade, sa grand mère aussi. C'est bien.

(…)

      Enfin j'ai pu parler.

      – Marie ! ai-je dit, ma petite Marie !

      Je la serrais violemment contre ma poitrine enflée de sanglots. Elle a poussé un petit cri.

      – Oh ! vous me faites du mal, monsieur m'a-t-elle dit.

      Monsieur ! il y a bientôt un an qu'elle ne m'a vu, la pauvre enfant. Elle m'a oublié, visage, parole, accent ; et puis, qui me reconnaîtrait avec cette barbe, ces habits et cette pâleur ? Quoi ! déjà effacé de cette mémoire, la seule où j'eusse voulu vivre ! Quoi ! déjà plus père ! être condamné à ne plus entendre ce mot, ce mot de la langue des enfants, si doux qu'il ne peut rester dans celle des hommes : papa !

      Et pourtant l'entendre de cette bouche, encore une fois, une seule fois, voilà tout ce que j'eusse demandé pour les quarante ans de vie qu'on me prend.

      – Écoute, Marie, lui ai-je dit en joignant ses deux petites mains dans les miennes, est-ce que tu ne me connais point ?

      Elle m'a regardé avec ses beaux yeux, et a répondu :

      – Ah bien non !

      – Regarde bien, ai-je répété. Comment, tu ne sais pas qui je suis ?

      – Si, a-t-elle dit. Un monsieur.

(….)

      – Marie, ai-je repris, as-tu un papa ?

      – Oui, monsieur, a dit l'enfant.

      – Eh bien, où est-il ?

      Elle a levé ses grands yeux étonnés.

      – Ah ! vous ne savez donc pas ? il est mort.

      Puis elle a crié ; j'avais failli la laisser tomber.

      – Mort ! disais-je. Marie, sais-tu ce que c'est qu'être mort ?

      – Oui, monsieur, a-t-elle répondu. Il est dans la terre et dans le ciel.

      Elle a continué d'elle-même :

      – Je prie le bon Dieu pour lui matin et soir sur les genoux de maman.

      Je l'ai baisée au front.

      – Marie, dis-moi ta prière.

      – Je ne peux pas, monsieur. Une prière, cela ne se dit pas dans le jour. Venez ce soir dans ma maison ; je la dirai.

      C'était assez de cela. Je l'ai interrompue.

      – Marie, c'est moi qui suis ton papa.

      – Ah ! m'a-t-elle dit.

      J'ai ajouté :

      – Veux-tu que je sois ton papa ?

      L'enfant s'est détournée.

      – Non, mon papa était bien plus beau.

      Je l'ai couverte de baisers et de larmes. Elle a cherché à se dégager de mes bras en criant :

      – Vous me faites mal avec votre barbe.


Questions :
1-                                             Complétez les informations suivantes : (1,5Pts)

a-                                            De quelle œuvre est extrait ce Passage ?................................................................................

b-                                            Quel en est l’auteur ?..............................................................................................................

c-                                            En quel siècle a-t-il vécu ?.......................................................................................................

d-                                            Quel  en est le genre littéraire ?....................................................................................................

e-                    Citez une autre ouvre du même auteur :…………………………………………………………………………………………….

2-                    Recopiez  la bonne réponse : (2 Pts) :    Marie est……………………………….du candamné, son âge est………………….

A-        La femme                           B-  la fille                                            C- L’amie

3-  Qui a amené marie à la prison pour voir le condamné? Depuis quand était la dernière fois qu’il  l’avait vue ? (2pts)

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4-Pourquoi sa mère et sa grande mère ne sont-elles pas venues avec elle?  (2pts)

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5- Marie s’adresse au condamné par un mot qui le  dérange , lequel ?quel mot aurait-il voulu entendre ?(2pts) ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

6-  Selon Marie, Où est sont père? Accepte-elle que le condamné soit comme son père ?Justifiez (2pts)………………………………………………………………………………………………… …………………

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7- Identifiez la figure de style employée dans l’énoncé suivant : « Elle m'a oublié, visage, parole, accent », (2pts) ………………………………………………………………………………………………………………………………………....................................................................................................................

A-         Une anaphore                                       B- Une numération                                       C- Une accumulation

8-  Relevez du texte trois reprises anaphoriques de’’ Marie’’ (1,5pts) …………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………

9- Relevez du texte quatre éléments du champ lexical de la famille ( 2pts) ……………………………………………………………………………………………………………………

10-Dans ce passage, Le condamné voudrait donner ce qui reste de sa vie pour entendre le mot ‘’Papa’’ de la bouche de son enfant? Dites comment cela  est un argument contre la peine de mort(3pts)………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………