EVALUATION (20pts)
Le père Goriot,
vieillard de soixante-neuf ans environ, s’était retiré chez madame Vauquer, en
1813, après avoir quitté les affaires. Il y avait d’abord pris l’appartement
occupé par madame Couture, et donnait alors douze cents francs de pension, en
homme pour qui cinq louis de plus ou de moins étaient une bagatelle... Goriot
vint muni d’une garde-robe bien fournie, le trousseau magnifique du négociant
qui ne se refuse rien en se retirant du commerce. Madame Vauquer avait admiré
dix-huit chemises de demi-hollande, dont la finesse était d’autant plus
remarquable que le vermicellier portait sur son jabot dormant deux épingles
unies par une chaînette, et dont chacune était montée d’un gros diamant... Sa
tabatière, également en or, contenait un médaillon plein de cheveux qui le
rendaient en apparence coupable de quelques bonnes fortunes…Enfin, madame
Vauquer avait bien vu, de son œil de pie, quelques inscriptions sur le
grand-livre qui, vaguement additionnées, pouvaient faire à cet excellent Goriot
un revenu d’environ huit à dix mille francs. Dès ce jour, madame Vauquer, née
de Conflans, qui avait alors quarante-huit ans effectifs et n’en acceptait que
trente-neuf, eut des idées. Quoique le larmier des yeux de Goriot fût retombé,
gonflé, pendant, ce qui l’obligeait à les essuyer assez fréquemment, elle lui
trouva l’air agréable et comme il faut… il était si bien tiré à quatre
épingles, il prenait si richement son tabac, il le humait en homme si sûr de
toujours avoir sa tabatière pleine de macouba, que le jour où monsieur Goriot
s’installa chez elle, madame Vauquer se coucha le soir en rôtissant, comme une
perdrix dans sa barde, au feu du désir qui la saisit de quitter le suaire du
Vauquer pour renaître en Goriot. Se marier, vendre sa pension, donner le bras à
cette fine fleur de bourgeoisie, devenir une dame notable dans le quartier, y
quêter pour les indigents, faire de petites parties le dimanche à Choisy,
Soissy, Gentilly ; aller au spectacle à sa guise, en loge, sans attendre les
billets d’auteur que lui donnaient quelques-uns de ses pensionnaires, au mois
de juillet, elle rêva tout l’Eldorado des petits ménages parisiens…
Questions :
1- Complétez
les informations suivantes : (4Pts)
a- De
quelle œuvre est extrait ce Passage ?................................................................................
b- Quel
en est l’auteur
?..............................................................................................................
c- En
quel siècle a-t-il vécu ?.......................................................................................................
d- Quel en est le genre littéraire
?....................................................................................................
2- Choisissez la
bonne réponse : Le père Goriot
était ……………………………………………………………………………………….2pts
A-
Négociant de
vermicelles B- Officier de la
république
C- Un fonctionnaire
3- Suivant le texte,
quel est l’âge ? A- Du père
Goriot…………………………………………….2pt
B –De Mme
Vauquer …………………………………………….2pt
4- Relevez du texte
les marques de richesse du père Goriot
(2pts)…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
5- Quand il s’installa dans la pension Vauquer, combien
était le revenu annuel du père Goriot
(2pts)………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
6- Après s’être installé chez elle, Quel type de relation Mme
Vauquer veut-elle avoir avec le père
Goriot ?(2pts)
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
7- Relevez
du texte deux éléments qui contribuent à la création
de l’illusion du réel (2pts)……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
8- Le mariage
pour l’argent est une pratique répandue dans la société moderne. Comment
trouvez-vous cette attitude ?
(4pts)……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..